Ma maison à moi

[J’avais prévu un player ici mais depuis la disparition de Grooveshark je n’ai pas encore trouvé de solution efficace. En attendant, je vous laisse quand même l’adresse pour avoir la musique qui va avec cet article]

Ma maison à moi que c’est mon chéri qui l’a dessinée, elle est grande et elle impressionne tous nos visiteurs.

Il n’y a pas un seul couloir dedans pour perdre le moins de place possible. Elle est conçue pour qu’on y vive ensemble à tout moment de la journée ce qui fait qu’on a une pièce à vivre absolument immense dans laquelle on retrouve la bibliothèque (et chez nous, c’est un espace très important), le bureau, le salon et la salle à manger. On y a aussi installé une zone de jeu pour la puce. La cuisine n’est pas tout à fait dans le même espace, mais c’est quand même la même pièce ce qui fait que deux personnes peuvent être à l’autre bout de la maison, elles sont toujours ensemble.

Ma maison à moi, c’est un endroit où je suis bien même si je continue à m’arracher les cheveux quand je vois son état.

Pour tenter d’améliorer ce dernier point et juste pour me faire plaisir rien qu’à moi (bon et peut-être à lui aussi… et peut-être parce que c’est une nécessité), Jérôme s’est retroussé les manches ces derniers temps.

  • Il s’est retroussé les manches devant son ordi pour me commander un nouveau lit tout beau tout neuf qui ne se casse pas la figure quand je m’y installe.
  • Il s’est retroussé les manches pour faire enfin le placard de la salle à manger. Nous avons pu y ranger toutes les boîtes de jeu d’un côté et je profite du côté gauche pour réaménager (quand je suis motivée) les rangements de la cuisine. A terme, le bordel de la cuisine devrait réussir à trouver sa place dans les placards.
  • Il s’est retroussé les manches pour aller chercher un peintre. Nous avons trouvé une nana qui, après deux mois de retard, a réglé le problème récurrent depuis 3 ans : la TERRRRRRIBLE troisième chambre ! Travail rapide, propre et soigné. A peine si on voyait qu’elle avait bossé pendant la journée si on n’ouvrait pas la porte de la piole, tant elle a été attentive à ne pas en mettre partout. Quand même, j’applaudis !

Le problème récurrent de la troisième chambre, c’est quoi au fait ? Le problème récurrent de la troisième chambre, c’est qu’on ne l’avait pas faite.

Épuisé par des mois de travaux, Jérôme avait laissé de côté la dernière chambre. Juste quelques mois le temps de se remettre et de profiter un peu de sa maison. Sauf que cette dernière chambre demandait de remettre la ponceuse en route puisque les bandes de placo de la maison ont été faites par un gros porcasse. Et là très franchement, personne n’était très motivé pour y retourner.

Régulièrement on y revenait. Ne serait-ce que chaque été ces trois dernières années à chaque début de grossesse… Régulièrement on… ben on… ben rien du tout en fait. Pas envie, c’est tout.

Finalement, cet hiver, Jérôme en a eu assez et a décidé qu’il le ferait faire par un pro. Le temps de trouver chaussure à notre pied, que notre chaussure nous abandonne, qu’on trouve une autre chaussure, que notre nouvelle chaussure nous lâche puis revienne à la charge deux mois plus tard… Nous voilà avec une chambre poncée et PEINTE !

Prochaine étape : le parquet. Jérôme avait prévu de le faire cet été pendant ses congés mais du coup c’est râpé. N’empêche que cette partie-là c’est la plus facile. Manquera plus qu’à ce que l’électricien termine le travail et le lit-bébé qui squatte le séjour depuis 1 an et demi prenne place. Faudra encore y faire un placard (promis Jérôme, c’est le dernier !) et vider les trucs pour bébés de la chambre de Gussette, histoire qu’elle se rende compte qu’en fait, elle a de la place pour jouer dans sa chambre aussi.

Bref… Un jour, ma maison sera finie finie finie et j’y serai encore mieux !!!

Brico n’ co

Pour construire ou effectuer des travaux sur votre domicile, trois choix s’offrent à vous. « En arrière » peut être un solution intelligente notez : le gars économise sa part des 10 000 PO au lieu de faire une croix dessus. Mais cela ne fait pas partie des trois choix que je vous propose :

  • faire uniquement appel à des professionnels. Si cette solution n’est pas 100% secure (aucune ne l’est de toutes façons), et autrement plus coûteuse, elle représente l’incommensurable avantage de vous épargner les épreuves qui font le thème de cette note,
  • faire tous les travaux vous-même,
  • faire appel à des professionnels tout en gardant une part des travaux pour votre pomme.

Dans les deux derniers cas, il vous faudra, à un moment ou à un autre, franchir le seuil d’un magasin spécialisé en bricolage. L’objet de cette note consiste à vous faire part de notre expérience en la matière, car de notre côté, nous avons eu recours à la troisième solution.

Commençons par Brico Merlo. Moins chers que la moyenne, mais pas tout à fait du premier prix comme à Brico Discount, nous y avons dépensé un certain nombre de nos deniers. Une expérience inoubliable !

Alors d’abord, quand vous vous rendez chez Brico Merlo, n’escomptez point y « passer rapidos », car il est impossible d’y passer mois d’une heure pour un achat simple du type « commande de carrelage, choix fait et métrage de la surface établi ». Si en plus vous envisagez de profiter de ce passage pour acheter quelques pinceaux neufs et 2-3 poignées de porte, prévoyez l’après-midi, c’est indispensable. Oui car vous ne trouverez jamais du carrelage en quantité suffisante en stock, sauf si vous pensez mettre un carreau de chaque modèle dans votre salon. Donc vous commandez. Donc vous passez par le vendeur, normal. Comme toutes les personnes venues acheter du carrelage. 2 minutes de repérage pour vérifier le carrelage en conditions réelles (Internet ou le catalogue ne sont pas forcément fiables), ½h d’attente, 20 minutes de commande (surtout si vous avez commis l’erreur de faire faire un devis au préalable, allez comprendre), 10 minutes pour passer en caisse présenter 1 malheureux bon de commande. Si vous avez choisi l’option « achats complémentaires », le passage en caisse s’allonge à ½h, car il y aura forcément un problème d’étiquetage quelque part.

Une fois que la commande est arrivée (Brico Merlo, dans son immense mansuétude, vous a prévenu par texto ET par courrier. Ouf, on a réchappé au recommandé AR !) et que par un miracle incroyable, vous avez trouvé un véhicule pour ramener tout ça sur le chantier, vient le moment tant attendu de la pose.

Et c’est là que vous vous rendez compte de la baleine sous le rocher. Alors Brico Merlo, c’est peut-être un peu moins cher qu’ailleurs, mais ça vous a quand même coûté un bras et demi, et leurs produits sont passablement schtroumpfiques. Le carrelage pas droit, la hotte défoncée (après passage de commande, se retrouver avec de la came qui avait déjà été retournée, je trouve ça vraiment moyen), les produits incomplets (visserie ou raccords PVC manquants…), les produits qui vous lâchent au montage, les métrages incorrects après découpes (y’a plus qu’à retourner en magasin pour compléter en espérant qu’ils fassent encore ce modèle-là), les couleurs de peinture qui ne correspondent pas à la demande, les produits qu’ils ne font plus,… Brico Merlo, on en a gros !

Mais il ne faut pas taper sur Brico Merlo parce qu’en fait, c’est partout pareil, c’est juste que c’est chez eux qu’on a été le plus souvent ! Pour preuve : nos portes intérieures, nous avons choisi de les prendre de qualité. 200€ la porte chez Brico Jumo. A ce prix, nous escomptons qu’elles soient à la fois jolies et solides. Disons qu’il ne me paraît pas exagéré de demander à ce que les montants supportent les travaux, parce que bon, monter des portes APRES les travaux c’est stupide.

Alors quand Jérôme et son équipe d’esclaves ont commencé à peindre les murs en mettant du scotch papier sur les montants, scotch spécialement adapté à la tâche pour laquelle il a été utilisé, et qu’au moment de le retirer, le film de couleur du montant est venu avec, on a moyennement apprécié. Inutile d’aller râler : la porte, elle est montée, elle est montée, on va pas péter la cloison pour ramener le montant chez Brico Jumo. Mais du coup, pour la peinture, les esclaves se sont bien galérés pour faire les tours de portes sans scotch protecteur. Des shoots apparaissent ça et là, les portes sont usées, dans l’appart (lieu de la première expérience), la pellicule couleur est arrachée en de multiples endroits. Comment réparer tout ça ? La question reste entière, car je ne me vois pas partir la porte sous le bras pour acheter les couleurs qui vont bien et me refaire un trompe-l’œil au pinceau sur 10 montants de portes recto-verso. Donc pour l’instant c’est moche, pour 200€ la porte. Merci Brico Jumo !

Reste Brico Lacano. Malgré sa récente affiliation à Brico Navigo, Brico Lacano a gardé son ambiance « petite quincaillerie de village » : des vendeurs disponibles, aimables, serviables, rapides et pleins de bons conseils, un choix mini et des prix maxis. Super pour dépanner (en plus c’est à côté) mais pas plus. Je ne parle pas du Brico Lacano Gedimo, leur réputation les a précédé, nous n’y avons pas mis les pieds.

En plus, dans les magasins de bricolage (dans lesquels vous allez passer plusieurs heures d’affilée, je rappelle) il n’y a aucun espace prévu pour le lange et l’alimentation des enfants en très bas âge, et ça c’est plutôt rédhibitoire quand on est en train de concevoir le nid douillet destiné à accueillir une famille élargie à plus de deux personnes.

Bref en matos de bricolage et matériaux, qu’est-ce qui marche chez nous ? Le matos de pros. Jérôme a soigneusement choisi ses artisans pour leurs compétences, et comme dit l’adage : « Un mauvais ouvrier a toujours des mauvais outils ». Donc pour bien bosser, ils ont rigoureusement sélectionné leurs fournisseurs. C’est sûr, ça coûte plus cher hein. Allez dire ça à la banque.
Attention, cette dernière assertion ne fonctionne qu’après sélection rigoureuse des professionnels appelés à intervenir sur votre chantier. Ne vous fiez pas au premier venu : dans le bâtiment, cette attitude est source d’arnaques et de malfaçons. Ne dites pas que je ne vous ai pas prévenu !

 

 

 

Demi-déménagements à répétition

Ah ouais quand même !!! Je me disais que je délaissais mes lecteurs depuis 1 mois, mais à bien y regarder, en fait ça fait 1 mois 1/2 ! Bizarrement, ça correspond au moment où on est passé de ma chambre à celle de Mannick, mais il ne faut voir là qu’un concours de circonstances, parce que je ne vois pas bien ce que ça a pu changer. En tous cas, les demi-déménagements, ça nous connait maintenant.

Si je résume nous avons demi-déménagé :

  • fin février de Sainte-Hélène au domicile parental (version appartement),
  • fin mai les cartons, l’électroménager et certains meubles du domicile parental (version appartement) à notre nouvelle maison. L’électroménager a visité le garage, les cartons ont visité la buanderie, les mobiliers ont visité la chambre de Gussette,
  • fin mai + 1 semaine, du domicile parental (version appartement) au domicile parental (version chambre fraternelle),
  • fin juin, les cartons de la buanderie sont sortis de leur cachette pour y retourner partiellement triés par genre. Les cartons de BD et de jeux ont, eux, rempli le dressing de notre chambre. A ce stade, nous avons décidé de camper chaque week-end dans notre maison, donc demis-demis-déménagements hebdomadaires entre la maison et le domicile parentale (version chambre fraternelle)
  • mi-juillet, chaque pièce de la maison a soigneusement été vidée afin d’être nettoyée puis re-remplie avec plus de logique. Par exemple, la chambre de Gussette est occupée par les affaires de bébés, ainsi que des grands sacs type couette etc. afin d’amortir l’écho en attendant l’arrivée DU lit,
  • mi-juillet toujours, une vingtaine d’heures plus tard, nous décidons que le lundi, nous ne retournerons pas au domicile parentale (version chambre fraternelle). Hier, j’ai donc rassemblé nos affaires, et rentré environ 1/4 d’entre elles dans une Twingo également occupée par une Gussette à l’arrière et un chat à l’avant. Je me demande encore comment j’ai réussi à faire rentrer la chaise haute là-dedans sans dommage !!!
  • Il reste donc les 3/4 de nos affaires à rapatrier ainsi que les 3/4 de nos meubles qui occupent actuellement le domicile parental (version garage). Il reste aussi à vider les cartons de leur contenu afin que celui-ci rejoigne son emplacement définitif (ou presque)

Côté travaux il reste :

  • la peinture des velux dans le puits de jour, à faire très très vite car le propriétaire de l’échelle convertible échafaudage a besoin de son bien (c’est l’été, Beau-Papa ressort sa trousse de bricolage),
  • le décapage du carrelage sur encore 1/3 du séjour
  • les plinthes,
  • la faïence de la cuisine dès réception de la matière première et disponibilité de l’artisan bénévole (Chik Caro le retour),
  • le montage de la hotte parce que quand on a voulu le faire ben la hotte était minable (et neuve hein),
  • le plus dur, le plus long, le plus chiant : les aménagements de placards. C’est bien beau de faire des placards intégrés, mais faut assumer après !
  • l’aménagement des places de stationnement.
  • Le maçon doit faire quelques finitions en extérieur en fin de semaine,
  • l’enduiseur passe au même moment pour faire la façade,
  • l’électricien attend que la faïence de la cuisine soit posée, le puits de jour terminé, le garage évacué pour faire ses finitions, et notamment installer la VMC double flux (on ne se refuse rien).

Quelques petites victoires :

  • La mise en service des volets roulants. Outre que ça nous permet de dormir dans le noir, je prends plaisir à jouer avec la télécommande centralisée (on ne se refuse toujours rien),
  • Le branchement des éviers ce matin. La vaisselle dans le lavabo de la salle de bain, ça va un moment,
  • Le branchement de la plaque à induction, du lave-vaisselle et du lave-linge.

Des victoires certes petites, mais qui facilitent le quotidien à un point que vous n’imaginez même pas !!!
Bien sûr la connexion à Internet devra patienter. Ca tombe bien, les vacances sont pour la fin de la semaine. Tels des Robinsons modernes, nous serons donc coupés du monde.
Et pour les photos, tu peux te brosser Martine, nous n’avons pas encore remis la main sur le chargeur de l’appareil photo. Je commence à perdre espoir.

 

Profitons de ma présence ici pour saluer la courte visite de Najma dans notre monde, et une petite pensée à sa famille.

Oups y’a pas de titre

Et voilà, on m’a encore fait la réflexion ce week-end : « Angélique quand est-ce que tu postes sur ton blog ?« . Si c’est pas du harcèlement ça à force ? Alors voilà, faisons plaisir à la future Brestoise. Par contre, pour vous punir, y’aura pas de titre, na.

Donc en ce moment, il se passe des trucs un peu dans ma vie, même si ce n’est pas franchement passionnant. Gussette se met à dormir (beaucoup) depuis 1 mois, mais a décidé de ne plus manger depuis 2 semaines (ça faisait longtemps qu’elle ne m’avait pas fait le coup tiens). Pardon. Elle mange. C’est le lait dont elle ne veut plus. Ce qui peut quand même poser problème à 8 mois…

Gussette a une chambre. J’avais envisagé de poster la vidéo de la visite, mais j’hésite encore. Elle est toute belle et l’heureuse propriétaire semble s’y plaire : elle a dormi dedans hier après-midi. Car…

… Car hier, nous avons déménagé chez nous. Enfin demi-déménagé. Mes parents ont besoin de l’appart que nous squattons, donc on libère les lieux. Les cartons et l’électro-ménager sont à la maison, les meubles sont encore dans leur garage, dont ils n’ont, parait-il, pas trop trop besoin (ouais enfin on en prend de la place !!!). Mais nous n’avons pas encore l’électricité (une sombre histoire de porte fermée selon les dernières nouvelles que vous avez eues, qui fait que concrètement, le CONSUEL n’a pu passer que ce matin), notre chambre est en cours de peinture et Jérôme va payer un peintre pour le séjour-cuisine parce que là, non seulement il ne le sent pas, mais en plus il n’en peut plus !!! En ce qui concerne nos augustes popotins, ils dorment encore dans ma chambre de jeune fille quelques temps puis ils s’installeront dans celle de Mannick.

Disons qu’on perd aussi une petite semaine à cause des Niçois qui ont le mauvais goût de se marier en plein hiver (le week-end prochain donc… va falloir que je trouve des sous-pulls parce que moi j’avais prévu léger !!!). Et comme les Niçois se marient en hommes des cavernes en version médiévale, ça fait un mois que je fait de la couture des patrons de couture. Oui bon bref, au lieu d’acheter des patrons pour faire court, j’ai créé mes patrons. Je suis juste folle à lier. Après 3 semaines à batailler sur les patrons, j’ai finalement attaqué la couture. Jérôme est fin prêt depuis un moment (mais malheureusement fin léger aussi, c’est donc plutôt limite pour ce terrible mois de février. J’avais pourtant noté que c’était fin mai moi….), mais ma robe continue à me faire des misères. Genre celle-là, j’aurai mérité de la porter hein !!!! Il y aura peut-être des photos qui sait ???

Et sinon, les heureux géniteurs de Ficus et Yucc(k)a, ainsi que lesdits Ficus et Yucc(k)a quittent la banlieue parisienne pour retrouver les embruns bretons. Comme je n’ai rien de plus à raconter, je la joue feignasse et je laisse la parole à Yann, poète dans l’âme, dont l’annonce m’a bien fait marrer (ou marée ? haha que c’est drôle nul…) :

 

Brest :
Le Far West profond.
Où grêle le tonnerre, où stagnent les tempêtes, où la pluie est L’Elément du décor.
Ici, la météo te fait regretter les Kerguelen durant l’hiver austral.

Brest.
Riante ville où tout patrimoine architectural a heureusement été passé à l’explosif, histoire de construire tranquillement en gris, rectiligne et moche ! Ouf, on l’a échappé belle, on aurait pu tomber sur une « charmante cité de caractère ».

Brest.
Accessible en avion moyennant une escale à Pyong-Yang, Oulan-Bator et Djakarta et environ 23h35 de vol.
Accessible en train, uniquement si on vient de Paris et encore, le tgv n’a ici que le nom.
Accessible en voiture : une aventure digne du Camel Trophy, sur des pistes magnifiques, au milieu d’une nature enchanteresse et sauvage, parmi des populations si accueillantes, ayant renoncées au cannibalisme depuis peu.

Brest.
Centre d’intérêt majeur : un aquarium, pour ne pas être trop dépaysé par rapport à l’extérieur.

Brest.
Où on fait du surf en hiver, c’est à la même température qu’en été.

Brest.
L’excursion du weekend, c’est encore plus à l’ouest, dans un trou encore plus paumé, à la météo encore pire : Ouessant que ça s’appelle.

Brest.
Viendez tous nous voir !

Même dans le bâtiment, les miracles existent

Cette note s’adresse principalement aux personnes qui ne partagent pas notre quotidien, puisqu’il s’agit de narrer nos aventures électriques. Ceci exclue donc d’emblée le Jérôme (qui jusqu’à preuve du contraire partage mon quotidien au quotidien, fichtre !) et mes augustes géniteurs qui font actuellement office de logeurs, restaurateurs, artisans, nounou, et j’en passe.

Je ne sais plus bien où je vous ai lâché la dernière fois que j’ai sorti M. Tanner* de son étagère, mais les choses se sont pas mal bousculées ces derniers temps concernant le dossier « fée électricité ».

Fée mon derrière** oui ! Après une lutte acharnée menée par Mon Héros (Jérôme quoi), nous parvenons fin janvier à obtenir qu’ERDF daigne se pencher sur notre dossier. Nous devons, à ce moment de l’intrigue, emménager fin février, mais ERDF nous impose un délai hallucinant. Finalement, Mon Héros parvient à obtenir une interlocutrice valable qui nous promet rapidement un branchement de compteur avant le 1er mars. C’est sans compter sur la mairie. Nous déménageons donc chez mes parents.

Fausse alerte juste avant les vacances de mon électricien de père : ERDF nous annonce que c’est bon, ils ont l’autorisation de la mairie. Le paternel quitte le territoire français en toute quiétude mais en fait non ! Il se trouve que l’an dernier, la mairie a complètement refait la route et supposément tiré les « attentes » (terme déroutant désignant les câbles préparés par les concessionnaires -EdF, Lyonnaise des Eaux, France Telecom, tout ça- pour qu’ils puissent y accrocher un compteur relié à notre réseau personnel le jour où on dit qu’on veut que…) sur tous les terrains encore inhabités de la rue. Sauf qu’en fait, nous n’avons que celle de la Lyonnaise des Eaux, et la mairie tient mordicus que mais si enfin ils l’ont fait !

Heureusement que je bosse à la mairie d’ailleurs, ça aura permis à mon électricien de père (toujours lui !) de s’entendre dire, à son retour de vacances « ce dossier n’est pas prioritaire« . Donc une famille avec un bébé de 6 mois qui vit sous les ponts parce qu’un petit BIIIIIP de collègue a décidé qu’il préférait glander, ce n’est pas prioritaire. J’apprécie au passage. L’a de la chance que je ne le connaisse pas celui-là, et il a intérêt à planquer ses fesses pour éviter les présentations.

Au final, après deux mois d’efficacité flagrante de la part de mes comparses de la mairie, et après plusieurs menaces, demandes de rendez-vous au maire, etc., mon paternel s’est présenté à la mairie et a demandé à voir le Maire dans la minute. Malheureusement pour sa secrétaire, le Maire n’était pas présent, et en plus elle a eu la mauvaise idée de descendre au lieu de recevoir l’intrus dans son bureau. Donc elle s’est faite lynchée en public au beau milieu du hall d’entrée. Puis il a débarqué au centre technique où il a à nouveau lynché… la première personne qu’il a croisée… la directrice des services techniques… Avant d’aller finalement lyncher la personne responsable du dossier. Vous savez, celle qui a sorti que « ce dossier n’est pas prioritaire« . La semaine suivante, ERDF (ou plutôt son sous-traitant… ERDF n’est là que pour faire le lien entre EDF, le client et le sous-traitant qui fait les travaux, et empocher le pognon en fait) avait reçu l’autorisation de la mairie, faisait des trous dans la jolie route toute neuve et installait les coffrets de compteur. Samedi dernier, mon père a donc branché ses câbles aux compteurs.

La boulette ? Le sous-traitant d’ERDF a oublié de passer les fourreaux pour le téléphone en même temps alors qu’il avait dit qu’il le ferait. Qu’à cela ne tienne, avec toute cette affaire, ce type et mon père sont désormais fesse*** et chemise. Le monsieur a promis de repasser poser les fourreaux qu’il a oublié. Et mon père attend toujours son rendez-vous avec le Maire pour savoir qui paiera les frais de traversée de route que nous ne devrions pas avoir à débourser vu que « mais si voyons, les attentes ont été mises !!!« .

Dans le même temps, le CONSUEL passera lundi. Youpi, on va être bons pour s’installer… dans notre appartement ! Ben ouais, les finitions de la maison ne sont toujours pas finies !

Bref, voilà tout le comique de cette catégorie (Monsieur Tanner). Je l’avais ouverte en m’attendant aux pires co… bêtises de la part des artisans. Ben les artisans ont assuré (ou presque. Je vous parlerai peut-être un jour des malfaçons de la maison), ils ont tenu leurs délais au maximum de leurs possibilités, mais le gros du retard vient des concessionnaires et des finitions qui s’éternisent. CQFD.

Et re-bref, parce que rien ne vaut une conclusion de conclusion, j’ai désormais deux héros : mon époux et mon géniteur. Vade retro Freud !

* Les plus attentifs observeront que « Tiens, les liens de bouquins ne pointent plus vers Mollat ». Les plus attentifs sont remarquablement attentifs. Je pointais jusque là vers Mollat parce que c’est une librairie indépendante et régionale avec un service de commande Internet. C’était oublier (et je l’avais effectivement omis) le réseau de 1001 libraires, qui au passage a bien besoin d’un petit coup de main, contrairement à Mollat. Oui je milite toujours pour la librairie indépendante, oui je rappelle encore que la France est soumise à une loi sur le prix unique du livre autorisant une remise maxi de 5%, et non je ne pointerai pas vers le démon Amazon parce qu’ils sont méchants, pas indépendants du tout, et certainement pas « moins cher » étant donné la loi sur le prix unique du livre justement. Ni même libraires d’ailleurs.

** A cause de la boîte à gros mots, j’apprends à maîtriser mon vocabulaire, c’est dur.

*** Voir note précédente

SDF

De toute évidence, les Bordelais ont tendance à préférer s’ennuyer, du coup les travaux de finitions de la maison, ils n’avancent pas des masses. Pfff les nuls alors.

La Palme d’Or revient à Greg, qui lui, a admis que ses week-ends étaient trop monotones et qu’il viendrait s’amuser avec nous. Il avait aussi dit à Jérôme qu’il essaierait de motiver leur pote Nico. Il semble qu’il ait échoué, contrairement à Nico. Donc le samedi, il est allé faire mumuse dans notre zolie maison avec Jérôme et Belle-sœur Ninie* tout en nous annonçant que finalement le lendemain il ne viendrait pas (libre à lui de jouir de son temps de loisir comme bon lui semble hein… on le plaint un peu mais bon, c’est son problème). Dimanche, fin d’après-midi, après une journée remplie de rires et de bonnes blagues**, le téléphone de Jérôme (ben non, il n’a pas de téléphone Jérôme, tout le monde sait ça) sonne : « OUAIS  !!! Bordeaux a gagné ! 4 à 5 contre Lille, t’aurais vu le match… !!! »

Donc Nico a été plus convaincant que Greg, si jamais on a encore un doute.

 

Sinon à la fin du mois, nous déménageons. Ça c’est acté. Le préavis est posé pour le 1er mars, WonderProprio nous a trouvé des remplaçants sans difficulté, comme d’habitude.

Sauf que nous on n’a pas de toit.

Oui parce que bon, les artisans, ça se booste avec un petit coup de pied aux fesses. Ça, le Jérôme il sait faire avec tact et diplomatie en prime (ouais, mon p’tit mari, l’est trop fort, il arrive à mettre des coups de pied diplomates). Le hic, c’est que quand on construit, on n’a pas seulement à faire à des artisans. Y’a les administrations aussi. Alors voilà : nous n’avons pas d’eau, et nous n’avons pas d’électricité.

Ma môman nous a proposé provisoirement son toit. Déjà qu’elle abrite mes cartons qui ne rentre pas dans la maison… Oui ben voilà, les cartons justement… Qu’est-ce qu’on fait de nos cartons et de nos meubles si on n’a pas de maison chauffée (retrouver nos affaires toutes moisies, ça nous motive moyen, surtout pour les bouquins, les consoles et les cartons de jeux) et sachant qu’il y a une différence entre stocker quelques cartons et stocker une maison complète… ????

Bah, de toutes façons, pour stocker des cartons, faudrait encore qu’ils soient faits… Au passage je fais la quête : si vous avez des cartons abandonnés, je prends ! Et puis du temps en trop, je prends aussi.

Enfin c’est pas tout ça, mais ça manque de ponts, à Lacanau. Les rares ponts sont pas mal humides et odorants. Oui c’est original, les ruisseaux puent à la campagne.

* Virginie, tu as gagné une bataille mais pas la guerre. D’accord je suis obligée d’admettre que Gussette ne peut pas avoir 2 Taties Ninie, mais la moitié du temps je mélange les deux

** Cette fois je n’exagère pas hein, c’est vraiment fun comme ambiance (faut dire que Belle-sœur Ninie vous chauffe une maison comme aucun radiateur !)

Comme prévu, on ne s’ennuie pas

La liste des personnes à remercier va être bien longue… Déjà qu’on a mis 1 an 1/2 à faire les remerciements du mariage, pourvu qu’il ne faille pas le faire par papier pour les travaux aussi. Cela dit, ça comprend d’ors et déjà :

  • Beau-Papa et Belle-Belle-Maman qui nous gardent Gussette tous les samedis du mois. En plus, la demoiselle n’a pas du tout du tout apprécié l’abandon et a hurlé une bonne partie de la matinée (la mauvaise idée de Jérôme fut de m’appeler pour me dire qu’il partait de chez Beau-Papa en retard… je pense que j’aurais préféré ne pas entendre mon bébé hurler au téléphone avant d’embaucher). Donc en prime ils ont les nerfs solides.
  • Mon Pôpa et ma Môman parce qu’ils suivent les travaux depuis le début, que mon Pôpa est venu bosser sur l’électricité les dimanches pour que tout soit prêt dans les temps (au passage, l’électricien n’a pas tenu ses engagements : on avait dit « pas d’accident ! »… un tassement de vertèbres plus tard, on n’a plus qu’à espérer qu’il s’en sorte bien, parce qu’il était déjà dans le rush avec tous ses chantiers), que ma Môman va nous filer un bon coup de main pour la faïence et tout et tout.
  • Jérôme himself, parce qu’il court partout, ne se repose plus, prend des journées pour les livraisons alors qu’il est supposé être au taquet au boulot.
  • Belle-Soeur Ninie, très efficace sur les travaux, qui nous propose des cartons à la pelle et un fourgon pour le déménagement.
  • Mannick qui nous consacre 3 dimanches et nous propose des cartons. A côté de ça, elle est Maître Es Déménagement et ses lumières ne seront pas superflues.
  • D’une façon générale toutes les personnes qui ont répondu présentes à notre appel à l’aide, même si c’est pour une seule journée parce que de l’aide on en a besoin, et parce qu’avec vous c’est forcément plus sympa.

En revanche je ne remercie pas M. Météo et ses températures polaires hein… Quelle idée de nous balancer une vague de froid pareille en plein mois de février, je vous l’demande ? Pour autant que je sache, y’a déjà le mois d’août pour ça !

Votre agenda de février

Dans notre immense générosité, Jérôme et moi avons établi votre planning des week-ends à venir. Enfin les week-ends des Bordelais hein, parce que les Parisiens avec nouveau-né et les Niçois (800km quand même… vous êtes sûrs que vous ne voulez pas vous marier à Bordeaux ? 😉 ) sont un tout petit peu dispensés. Vous, vous allez juste vous lamenter sur le manque d’intérêt de vos week-ends et jalouser les Bordelais qui, eux, se seront éclatés comme des petits fous.

Eh oui, amis Bordelais, vous avez de la chance car vos prochains week-ends vont se composer ainsi :

  • les 4 et 5, 11 et 12, 18 et 19 février : peinture, faïence (Maman réquisitionnée pour le premier week-end) et parquet
  • les 25 et 26 février : déménagement

Si ça ça ne déchire pas les Maman Ourses hein ?! Vous en avez de la chance, parce que moi je ne pourrai en profiter qu’un jour sur deux. Boulot oblige. Heureusement que j’aurai mon samedi pour le déménagement, ça m’aurait bien ennuyée de rater ça !

Bien entendu amis Bordelais, vous avez le droit de faire passer le message et d’inviter des copains : plus on est de fous, plus on rit ! Ah oui, et pensez à prendre une tenue adaptée. Encore que ce serait l’occasion de lancer une nouvelle mode : peinture verte sur talons aiguilles rouges, je suis certaine que ça a de l’avenir, et puis la PRN* avec des taches blanches, ce sera beaucoup moins monotone.

 

* Et là, j’entends une toute petite voix novice (et masculine) qui ose à peine demander : c’est quoi une PRN ?

Rien à voir avec l’ami Pierrot. En tous cas pas que je sache. PRN (en toutes lettres : Petite Robe Noire), c’est LA robe réputée super stylée dans n’importe quelle soirée un peu classieuse. Au moins, c’est le genre de tenue qui s’accorde bien avec moi. Si on m’autorise à mettre un pantalon dessous of course.

Les impondérables

Comme dit précédemment, une construction de maison qui se déroule sans accroc, sans retard, sans boulette, ça n’existe pas. J’estime que nous sommes relativement chanceux (c’est bien : le maître d’œuvre fait bien son boulot), mais pas complètement épargnés non plus. Petit aperçu.

  • En août, suite à notre problème de voisinage, nous nous sommes arrangés pour que notre maçon puisse couler sa dalle avant de partir en vacances. Manque de bol, il n’a pas eu le temps. Finalement la dalle a été coulée mi-septembre. Paf un mois perdu.
  • Nouveau contre-temps en maçonnerie : le charpentier a demandé in extremis 6 blocs de fondations supplémentaires. Quatre à l’intérieur de la maison que ouf, il l’a dit à temps avant que la dalle ne soit coulée (comme quoi, heureusement qu’elle avait pris du retard), et deux en extérieurs. Les deux derniers ont engendré un retard supplémentaire sur la maçonnerie : au lieu de monter les murs, les maçons ont coulé des dés de béton, on ne peut pas tout avoir.
  • La livraison des fermettes de la charpente était programmée pour le 14 octobre. Sauf que le 14 octobre, le plan des fermettes n’était pas finalisé. Remarquez qu’ils ont mis la pression : la semaine suivante, elles étaient prêtes et livrées. Sauf que les murs n’étaient pas terminés, eux.
  • Au détour d’une discussion avec l’électricien (je suis bonne, j’omettrai de mentionner son identité) :

– Au fait, pour le potelet du bureau, tu as prévu les réservations dans la dalle ?
– Ah tiens non… Bon, faudra que je les fasse passer dans la chape. J’aime pas ça mais bon, c’est pas très grave…*

  • Le menuisier a commandé les portes et les fenêtres début octobre. Délai de livraison prévu : 3 semaines. Il vient d’apprendre qu’il ne les aurait finalement que le 15 décembre (notez que le délai de livraison a soudain explosé). Le 21 novembre, le plaquiste, l’électricien et le plombier commencent à intervenir… Ben oui, la maison devait être hors d’eau et hors d’air… Jérôme s’amuse à bâcher les ouvertures des portes et des fenêtres pour compenser. On n’est pas sûrs que ça plaise beaucoup au plaquiste cela dit, d’autant que c’est le seul artisan à intervenir sur la maison que Jérôme ne connait pas vraiment.

Enfin sinon, ça avance bien, on est très loin des problèmes qu’ont eu mes parents pour leur baraque. En plus, moi je m’entends bien avec mon archi (ah ben non, l’est pas archi en fait). Avouons-le, ça aide. Dans tous les cas, l’archi… le maître d’œuvre… enfin Jérôme quoi… maintient ses pronostics pour mars finalement. On ne devrait pas trop tarder à poser notre préavis, quitte à s’installer provisoirement dans l’appart pour terminer les finissions s’il y a un décalage impromptu. On croise les doigts quand même.

* Je te taquine : c’est un détail qui n’a, au final, aucune incidence. Allez, je t’autorise même à tomber malade de façon occasionnelle, tant que tu ne te casses rien avant la fin du chantier 😉

La maçonnerie

Petit aperçu de l’avancement de la maison. Normalement aujourd’hui, le charpentier commence son boulot. Jérôme semble optimiste sur la date de notre emménagement au vu de l’enchainement des artisans, mais je préfère rester pessimiste hystoire de ne pas être déçue. Et puis Jérôme doit voir avec le maçon un détail ou deux. D’ailleurs la maçonnerie n’est pas exactement terminée, il reste des choses à faire, mais les murs sont montés en tous cas.

Le 7 août, les fondations

Fondations

 

Le 17 septembre, après les vacances, la dalle

Dalle

 

Le 6 octobre, après le séchage de la dalle, les premières briques

Murs 1

 

Le 14 octobre, oups, petit retard

Murs 2

 

 

Le 23 octobre, le retard a été vite rattrapé, la charpente, déjà livrée, attend d’être montée

Murs 3

Et concernant mes aventures post-natales, ça va mieux. Gussette tète à nouveau normalement et recommence à dormir, signe qu’elle mange bien. J’irai quand même la faire peser vendredi matin à la PMI. Du coup, le moral va mieux pour tout le monde (enfin après le week-end, heureusement !!!)