Les petits plats d’Éléonore

Il s’est passé un truc de fou cette semaine : j’ai réussi à lire un roman en moins de 24h. Un exploit pour moi, si si.

Quel est l’objet d’un tel miracle me demanderez-vous ? Il s’agit un roman local par un auteur local chez un éditeur local, le tout méritant de devenir national parce que c’est un régal : Éléonore ou les menus plaisirs de Jean-François Lhérété chez Confluences. Petit message personnel pour la sorcière Grenadine qui hante parfois ces lieux : ce livre est pour toi !!!

Oui, car ce n’est pas un simple roman, c’est un roman qui parle de bouffe. De bonne bouffe. Un roman savoureux, gustatif, gastronomique, épicurien… Tout ça tout ça.

Il y a longtemps que je n’avais pas parlé de littérature, alors ouvrez bien vos papilles.

G_Eleonore_gdeDans le Périgueux des années 1950, le procureur Croquignol du Failly, cinquantenaire facho, méprisant et méprisable (il a toutes les qualités) est contraint par sa tante de prendre épouse et de procréer pour pouvoir toucher le monumental héritage qu’elle laissera derrière elle à sa mort. La jeune et innocente Éléonore est la malheureuse élue. Elle a tout pour elle : elle est naïve, discrète, vierge, bonne chrétienne, bonne ménagère, économe, jolie et surtout, surtout, elle est une excellente cuisinière. Mais elle n’a pas la moindre idée de comment on fait un bébé, et ce n’est pas son époux qui l’aide sur cette voie.

Outre qu’il vous donne l’eau à la bouche, ce roman est drôle et subtil. Et en plus, Lhérété vient nous voir à Lacanau parce qu’il a réussi à séduire les neuf dixièmes de notre lectorat et qu’il est en passe de conquérir le dixième restant, avis au voisinage !!!

Évidemment, ce livre se trouve ou se commande dans toutes les bonnes librairies, et peut-être même dans votre bibliothèque municipale si vos bibliothécaires ont eu le nez fin. Non parce que pour que j’ai réussi à le lire en si peu de temps, c’est qu’il est vraiment bon, délicieux même (et aussi parce que sinon j’allais devoir le rendre sans le finir) !